mardi 17 décembre 2013

Les Aventures de Papi


La Police du Marché!

Tous les matins j'amène les enfants à l'école en vélo et ensuite j'explore Bobo à deux roues. Une journée, en visite au Grand Marché, j'entre dans un sens unique...Les policiers sont là, et me sifflent après quelques mètres...L'un prend mon vélo, l'autre me demande de l'accompagner. Au poste, je rencontre l'Assistant de Police Municipale qui me fait entrer dans son bureau. "Habituellement, l'amende est de 6 000 Franc CFA (12$), mais on peut s'arranger!" dit-il! D'abord, je dois te sensibiliser..." Après 20 min. de conversation sur les réalités de la sécurité routière à Bobo,  il me dit que je pourrais peut être l'aider un jour car il aimerait venir au Canada!  Je lui donne mes contactes, à quelques chiffres près (!), et on se serre la main. Je repars avec mon vélo et tous mes FCFA! 















Mes amis les maringouins!

L'Afrique me rentre dedans! Première semaine, au moins 101 piqures de maringouins! Piqures...démangeaison...j'me gratte...elles gonflent.. Et il y en a de nouvelles à tous les jours! Pourtant, les autres membres de la famille n'ont rien...sans prendre plus de précautions que moi! C'est très injuste!

La Débrouillardise africaine!

Dominic fait une démonstration de karaté et fend ses shorts sur 20 cm, on pense les jeter tellement elles sont déchirées. Je trouve un couturier sur le bord de la rue, qui doit avoir 75 ans...un bon 60 ans d'expérience! Il répare le trou sans que rien n'y paraisse. Pour 100 FCFA (0.20$).

Un matin, en route pour mes visites quotidiennes, j'ai une crevaison sur le vélo de Sophie! Je trouve un réparateur à moins de 100m, il saute sur mon vélo, sort la chambre à air, applique 2 "patchs" et remet le tout en place.  15 minutes plus tard et délesté d'à peine 200 FCFA (0.40$) je suis reparti!

Près de la maison, je croise un doyen à vélo avec une petite meule sur son porte bagage.  Je l'interpelle pour voir qu'est-ce qu'il fait avec sa meule et surtout pour l'inviter à la maison pour aiguiser les couteaux de cuisine.  Il a rebroussé chemin, s'est arrèté devant le portail.  Pendant que je récupérais 4 couteaux, il s'est assis et a mis la meule à ses pieds. D'une main il activait la meule et de l'autre il glissait la lame du couteau sur la pierre. 4 couteaux affutés pour 300 FCFA (0.60$).

Des artisans habiles à tous les coins de rue...Vive la débrouillardise africaine!

Le Vieux Quartier

Nous visitons le vieux quartier de Bobo avec Aboubacar, un guide qui nous fait connaitre les 4 communautés: animistes, griots, forgerons et musulmans.  Le quartier est très dense et riche en coutumes diverses. Entre autre, la maison des "palabres", qui sert a tout ce qui touche la communauté: justice, mariages, conflits familiaux, etc. Une maisonnette de quelques mètres carrés avec un banc au milieu pour une autorité du village et des bancs tout autour pour les personnes concernées.  Une tradition qui favorise le dialogue.

Passage obligé de toute visite du vieux quartier, nous entrons au "Cabaret" où les femmes font une bière artisanale à base de mil et qu'on appelle le "Dolo" et qui est servi aux hommes comme aux femmes dans des calebasses coupées en deux.  Pour le goût...J'ai subtilement donné ma calebasse à Éric qui est maintenant habitué à cette saveur unique!

Après 2 heures de visites, nous assistons à une célébration des masques au centre du village. Des danseurs costumés qui culbutent au son des tambours. Nous avons la chance d'être assis juste derrière le chef coutumier, le chef des masques et autres doyens du village devant lesquels les masques offrent leurs plus grandes prouesses. Un très très beau moment, mais pour lequel je n'ai aucune photo...Les piles étaient à plat!!!

Les Sorties à Vélo

Sortie à vélo avec Éric, et ses amis, Fabrice et Paul. La première sortie de 45 km s'est faite principalement sur le "goudron" avec un 6 km en sentiers où l'on a croisé un joli village et de superbes arbres. Belle sortie, mais il me manquait mon cuissard, oublié au Québec. Au marché, dans la section des friperies, je me suis trouvé un cuissard neuf pour 500 FCFA...1 $ !!!

Je suis donc fin prêt pour la 2e sortie, le samedi suivant. Le goudron vers l'aéroport, suividu passage dans un quartier populaire de la périphérie de Bobo et nous traversons la forêt du Kou où la fraicheur est remarquable! On traverse un pont suspendu de 20 mètres. Prochaine destination, la maison de campagne de Fabrice, construite en voutes nubiennes, un bijou d'architecture! 


Au départ de la maison de Fabrice, nous avons près de 30 km au compteur et il nous reste 15 km pour rejoindre Bobo...15 km de sentiers... Sentiers étroits, accidentés, où ca monte et ça descend.  Même avec les cuissards, j'ai mal à des endroits ou je n'ai jamais eu mal de ma vie! Certaines sections sont ensablées, d'autres très endommagées! À un moment, je passe par dessus les poignées...Un vrai vol plané! Je me relève avec quelques éraflures, mais je repars doucement.  Dès le 32e km, je dois arrêter plus souvent, pour reprendre mon souffle...Au 35e, j'abdique, incapable de faire baisser mes pulsations sous une température qui est maintenant de 37 °C! Je me couche à l'ombre! Fabrice et Paul partent à vélo pour aller chercher une moto et me ramener à la maison. J'ai même trouvé les km à moto difficiles...Enfin le goudron, et un repos bien mérité, j'aurai atteint le fond du baril! 

Gaoua

Fin de semaine à Gaoua, le Sud-Ouest du Burkina, frontalier avec le Ghana, à 3 heures de route de Bobo.  Les paysages sont magnifiques, c'est la campagne avec ses champs de coton, ses petits villages et ses maisons en pisées.  Gaoua, c'est la plus grande ville du territoire Lobi,  composé de 7 ethnies qui ont chacune leurs distinctions et surtout des cultures toujours biens vivantes aujourd'hui. Nous découvrons ces peuples par la visite du musée du Poni, l'un des musées les plus visités du Burkina, qui compte de splendides photos prisent il y a 100 ans. 

Le lendemain matin on prend la route avec notre guide, appelé Bébé!  Notre premier arrêt se fait dans une maison Lobi, où vit une famille au sens africain composée du chef de famille, ses frères, petits frères, et quelques 15 femmes et leurs enfants. La maison Lobi est une sorte de fortification avec de toutes petites fenêtres et une seule entrée où logeaient les animaux la nuit, pour ébruiter tout intrus qui voudrait entrer! Le grenier est au centre de la construction et accessible seulement par le toit où se trouve aussi la chambre du chef de famille. Les gens sont très souriants malgré le dénuement apparent, c'est touchant à voir, et Angèle est aux anges dans cette immersion africaine.

Nous poursuivons notre route pour atteindre la Volta Noire, une grande rivière qui tient lieu de frontière avec le Ghana.  Un gros camion se fait remplir de vêtements venus d'Europe ou d'Amérique! De gros ballots de linge traversés en pirogues et rechargés de l'autre coté par 20 jeunes qui besognent avec ardeur. Ils en ont pour la journée avant que le camion reprenne la route vers Gaoua. Nous effectuons un tour en pirogues afin de profiter de la belle température et mettre les pieds au Ghana, pour quelques minutes!


Vers 15.00 hre nous roulons 1 heure avant de monter notre campement dans la cour d'une école. Ça doit faire 30 ans qu'on a pas dormi dans une tente...deux petits matelas, un draps et un sac de couchage...Pour nous deux! À 18h, la nuit tombe rapidement avec... la fraiche de décembre...Quand il fait 35°C le jour, des nuits à 20 voir 19°C,  c'est plus que frais, c'est frette comme on dit au Québec!!! 

La nuit est superbement étoilé, le ciel en est rempli d'astres lumineux! Les trois loups se couchent ensemble à 20h. "Maman, Justin prend toute la place!"  "Maman, Jérémie ne partage pas la couverte!" "Papa, j'ai froid aux pieds!"...Finalement à 21h tout le monde dors...ou presque!  Vers 2h du matin, c'est Justin qui chigne, il va dormir avec ses parents. À 5h, on les entend sortir de leur tente vers celle d'Éric et Sophie, ils sont maintenant 5 dans une tente prévue pour deux personnes! Nous, on a réussi à bien dormir malgré le froid et le confort limité, mais pour l'expérience, on oubliera pas de si tôt!

Le lendemain on se rend à Gaoua pour le marché du dimanche.  Les routes sont pleines de femmes avec de paniers remplis de denrées.  Elles porte pour 1000 voir 1500 FCFA (2-3$) et certaines parcourent plus de 20 km. pour atteindre la ville. De grands efforts pour tirer un bien maigre pécule. Sur certaines routes, on peut voir des kilomètres de femmes en file indienne qui convergent vers le marché, un panorama spectaculaire. 

À 13h, c'est le temps de quitter Gaoua et retourner vers Bobo, où assurément, de nouvelles aventures nous attendent!

Papi (René)



mardi 1 octobre 2013

Impressions d'Afrique


Pour la première fois de leur vie, les parents de Sophie, Aline & Rosaire, ont foulé le sol africain. Profitons de cet évènement pour récolter leurs premières impressions d'Afrique!

"L'accueil et la joie de vivre" - Aline
"Que ce soit le bagagiste de l'aéroport, les aides à la maison, les parents et amis de l'école des garçons, dès notre arrivée, nous avons ressenti l'accueil des gens et leur joie de vivre! Tu reçois toujours les sourires des gens et c'est fait sans attente de leur part. Même les 3 jeunes garçons du camion qui se sont arrêtés sur la route de Banfora pour nous aider à changer une crevaison, sont repartis sans même demander ou que nous ayons le temps de leur offrir quoi que ce soit! Malgré les carences au niveau matériel, les burkinabés nous ont démontré plus de joie de vivre et de générosité que bien des gens qui possèdent beaucoup plus!"
"C'est moi le patriarche" - Rosaire
À nos premières visites, Rosaire a vite compris qu'il était le premier interlocuteur de la famille. Ici, en Afrique, les aînés ont une importance toute particulière. "Quand nous avons visité la vieille ville (Dioulassoba), Koro et même au Baobab sacré, les guides m'adressaient toujours la parole en premier." En Afrique, les personnes "âgées" ont droit au plus grand respect. "Côtoyer un aîné, c'est avoir accès à un grande source d'informations" raconte Aboubacar, guide de Dioulassoba. "C'est moi le patriarche" disait donc Rosaire, à la blague, pour s'assurer qu'on lui confère tout l'attention accordée aux aînés d'Afrique!
"Tout faire avec rien" - Rosaire
À tous les jours et même plusieurs fois par jour, Rosaire part prendre sa marche. Il descend la côte, tourne à droite sur le chemin de terre, croise le 2e goudron où il salut Ibrahim, le laveur de motos, qui arrête momentanément ce qu'il fait pour un brin de jasette avec Rosaire. Après, ce sont les ateliers de soudure de la rue Vincens et surtout, ceux de menuiserie où il s'attarde plus longtemps. "L’un fait ses trous au vilebrequin... l'autre a un rabot, ils n'ont pas un seul outil électrique!" remarque-t-il. Pour cet homme qui a fait les camps de bûcherons de Clova dans sa jeunesse et qui a fini sa carrière dans les plus grands chantiers de construction de Montréal, non seulement ce dénuement est inconcevable, mais il sait reconnaître toutes les compétences derrière l'armoire, le divan et autres meubles de ces artisans. "Ils arrivent à tout faire avec rien!". Il poursuit son chemin, achète le journal dans une petite boutique, et croise le boucher qui prépare des grillades de porc sur un BBQ de fortune avec un couteau aiguisé jusqu'au dernier cm de lame. Pratiquement arrivé à la maison, il salut les jeunes qui préparent le thé sur un petit four fait de broche de pneus recyclés, coiffé de quelques charbons de bois...C'est la débrouillardise africaine!
"Les splendides paysages" - Aline
"En premier, les cascades de Banfora qui sont impressionnantes : le bruit, la force de l'eau et en même temps la tranquillité de l'endroit en font un lieu privilégié.
Les rizières de Bama pour voir toutes les étapes du riz, de la culture à la transformation par les femmes du centre d'étuvage.
Les pics de Sindou qui sont uniques et grandioses, surtout le plateau avec les formations rocheuses qui nous entourent.
L'effervescence de la ville de Bobo, les motos partout, les ânes qui tirent des charrettes de bois, des femmes avec des paniers sur leur tête, ..."
"Les vendeurs de cossins" - Rosaire
Parfois, la vie et l'effervescence qu'on aime tant de l'Afrique, dépassent "légèrement" notre seuil de tolérance pour donner une impression de cohue incontrôlée, voire d'anarchie! À ce titre, les vendeurs itinérants ont le don d'entrer dans notre bulle pour nous sortir avec insistance de notre zone de confort! "Juste arrêter aux guichets de péage sur les routes et il y a15 femmes qui veulent te vendre des bananes, de l'eau ou des peanuts... Et elles ne sont pas gênées pour passer leur marchandise par la fenêtre de l’auto!" raconte un Rosaire incrédule. Le comble fut devant la gare de Bobo où, les soirs, la plaza se remplit de tables et l'on sert poissons et poulets grillés. "En arrivant, ils étaient 12 pour nous trouver une table et une fois assis, 50 jeunes sont passés pour nous vendre toutes sortes de cossins, et même en partant, ils étaient encore 4 "fatigants" pour ouvrir les portes de l'auto!!!"
"Il fait chaud" - Rosaire
Alors que les africains s'informent sur le bien-être de tous les membres de la famille pour ouvrir une conversation, les Québécois parlent de température! Héritage de nos saisons ou des extrêmes de notre météo, la température est un sujet incontournable pour les habitants de la belle province... même en visite au Burkina Faso! "Oh, il va faire chaud aujourd'hui... la marche va être plus courte; c'est chaud cet après-midi... Ils annoncent quoi pour demain?" Une chance, septembre, c'est la fin de la saison des pluies, et donc ce n'est pas les chaleurs cuisantes de mars et avril, alors que les nuits ne baissent même pas sous les 30 °C et les journées frisent les 45°C. On a eu droit à quelques beaux orages qui ont abaissé la température de quelques degrés. Première semaine, les maximum furent de 30-31°C; la deuxième, 32-33°C et la troisième 34-35°C, avec, en guise d'aurevoir, un 42°C à Ougadougou, avant de prendre l'avion vers la fraîcheur du Québec.
"Faut le vivre" - Aline

"Avant leur départ pour l’Afrique, Sophie et Éric nous avaient déjà préparés à l’idée d'aller les visiter en Afrique…Chose que nous n’avions jamais pensée faire au cours de notre vie. L’idée de revoir nos enfants et petits-enfants au moins une fois avant qu’ils ne reviennent était un grand baume sur leur absence… Il ne s’est donc fallu que peu de temps pour que notre voyage prenne forme.
Nous sommes tout juste de retour de notre merveilleux voyage et j’aimerais dire qu'il faut vivre l'Afrique au moins une fois pour apprécier comment ceux et celles qui ont l’opportunité d'être là, ne doivent pas passer à côté de ce privilège. C'est l'expérience d'une vie!"
Aline, Rosaire et Éric

vendredi 20 septembre 2013

« Chic Afrik »


Je n’ai jamais eu le flair du shopping, et ma garde-robe est très simple : jeans, et chandails de coton. Quelques ensembles propres, pour les rares occasions. Pendant notre semaine de formation pré-départ, nous avons été conseillés d’adopter un habillement discret qui respecte les préceptes des pays musulmans. Dans mes bagages, j’ai inclus quelques jupes et plusieurs chandails à manches courtes. J’ai rangé mes robes d’été dans une boîte, en attendant notre retour.

À mon arrivée au Burkina Faso, quelle fut ma surprise devant les tenues des femmes! La plupart portent un ensemble trois pièces de tissu coloré que l’on appelle "pagne". Le pagne est peut-être à l’Afrique ce qu’est le jeans à l’Amérique, mais à une différence près : le bleu jeans fait place ici à une multitude de couleurs et de motifs qui expriment, pour moi, toute la joie de vivre africaine!

Que ce soit pour la messe du dimanche, au travail ou lors d’une rencontre officielle, les femmes arborent leurs tenues colorées, élaborées, élégantes et le tout agencé de bijoux de fantaisie et de sandales à talons hauts. Simplement pour aller faire des courses, il faut voir Balkissa ou Salimata enfiler leurs plus belles tuniques! Rien de sobre, tout est question d’éclat et de démesure, selon nos regards occidentaux.  Pour les femmes Africaines, c’est question d’élégance et de fièrté.  Le « Chic Afrik », comme j’aime le dire.

Il ne va sans dire que je faisais un peu réservé avec ma jupe en jeans et mon T-shirt rose… Régulièrement, mes collègues de travail me demandaient gentiment quand j’allais me faire coudre une jupe? Au début, je n’étais pas à l’aise avec l’idée de porter le pagne, comme si ce n'était pas fait pour moi. Je déclinais doucement les offres de celles qui voulaient m’accompagner au marché. Jusqu’au jour où j’ai rencontré Béatrice, une amie Française qui avait voyagé à plusieurs reprises en Afrique de l’Ouest, et qui portait des pagnes colorés avec des coupes Occidentales.

Ensemble, nous sommes allées magasiner au grand marché de Bobo. On s'est arrêtées à l'étale d'Assim, une parmi plusieurs petits kiosques qui offrent des piles et des piles de pagnes! Les samedis, les étales d’Assim sont envahis par de nombreuses femmes. Elles ouvrent les tissus, comparent les couleurs, admirent les motifs… Avec leur peau d'ébène, elles se permettent des couleurs vives : jaune, rouge... et des motifs variés, tels des formes géométriques, ou encore des oiseaux, des fleurs... De plus, il y a des pagnes qui commémorent un évènement, telle la Journée de la Femme. On choisit un motif pour un mariage et alors, hommes et femmes se feront confectionner robe ou chemise.

Après le boutiquier, il faut donc passer au couturier. C'est Béatrice, la première, qui a fait le tour des références du quartier. Une jupe chez l'un, une robe soleil chez l'autre. C'est Luc qui a su gagner notre confiance et ce fut le début d'une amitié. Je visite régulièrement le petit atelier où 4 machines à coudre et une planche à repasser se retrouvent au milieu de centaines de retailles multicolores. Morceaux faits sur mesure, ajustement rapide si ça ne fait pas. Luc me confectionne de jolies robes pour faire de moi une "farafina"(une noire), comme m'appellent maintenant mes collègues de travail!

Pour eux, les coupes et les designs sont encore simples, mais pour moi, c'est l'équilibre entre l'Afrique et l'Occident. Le métissage des goûts et des cultures qui t'ouvrent sur de toutes nouvelles possibilités. Ce qui est certain,  c'est qu'au retour au Québec, j'aurai une garde-robe colorée et vivante, à l'image de la femme africaine!

Sophie