Dimanche le 17 février.
Nous sommes arrivés
au Burkina Faso dans l’effervescence de la Coupe des Nations, la grande rencontre du "Foot" Africain. À tous les deux
ans, les meilleures équipes de l’Afrique s’affrontent et cette année, pour la
première fois, les Étalons du Burkina Faso se sont rendus en finale contre le
Nigeria. Pendant 2 semaines, les Burkinabés se sont retrouvés pour célébrer
leur sport national ET encourager leurs joueurs favoris : Bance, Kofis,
Pitroipa, Dagano. Les gens se regroupaient devant les téléviseurs des maquis,
des restaurants, des boutiques, des hôtels, dans les maisons privées, dans les
coures des quartiers populaires… Partout!
Chaque but était célébré avec des cris et des sifflets. Les victoires donnaient lieu à des explosions
de joie dans les rues. Nous savions que les Étalons avaient gagné, même si nous
n’avions pas de télé à la maison!
Le jour de la
finale, tout le monde portait les couleurs du Burkina : vert, rouge et
jaune. Les gens avaient coloré leurs cheveux, et les drapeaux flottaient.
C’était digne d’une finale de Coupe Stanley. Malheureusement, les Étalons ont
perdu 1-0, mais le gouvernement a tout de même décrété une journée fériée en
leur honneur et ils ont été accueillis en rois dans la Capitale, Ouagadougou!
À travers le foot,
nous avons eu un aperçu de la fierté des Burkinabés, de leur solidarité, de
leur joie de vive et de leur patriotisme.
C’est également à
travers le foot que les garçons se sont rapidement fait des amis dans leur
nouvelle école. Le foot est aussi
omniprésent dans les coures d’écoles, que ce soit à la récréation ou lors
d’activités parascolaires. Rapidement, nous avons connu les nom et surnoms des
garçons de la classe de Jérémie : Luka « Bance », Djibril
« Dagano », Jr « Pitroipa », etc. Jérémie est le gardien de but
désigné de son équipe, défi qu’il relève avec fierté. Plus timide, Dominic
s’est joint au groupe des samedis matin quand tous les âges du primaire sont
confondus.
Aussi, samedi
dernier, Jérémie et Dominic étaient très heureux de recevoir leur première
invitation pour une fête d’ami, celle de Luka. Après le gâteau, ils ont joué…
au foot. D’un coup, l’intersection d’un quartier populaire se transforme en
terrain de foot. Un arbitre est délégué (à peine 11 ans!), les équipes se
forment, et le coup d’envoi est sifflé.
Les motos et les autos ralentissent, voir s’arrêtent complètement, pour
éviter tout risque d’accident avec les nouveaux rois du « stade ». Les plus jeunes sont sur les lignes de côté
pour ne pas manquer une action ou une chance de toucher au ballon. On négocie
avec l’arbitre pour un coup de pied de coin, un coup franc ou la chance ultime,
un « penalty »! Jérémie
réussit à en arrêter un et son équipe jubile! Les jeux de pieds sont savants,
les passes rapides, les tirs précis et l’énergie illimitée!
Une intégration dans
le quotidien burkinabé qui passe par le sport…VIVE LE FOOT!
Sophie et Jérémie