Dimanche, le 3 mars
Il y avait plusieurs
bonnes raisons de venir au Burkina Faso. Parmi celles-ci, notre souhait de
décrocher du rythme de vie effréné qui avait pris place dans nos vies :
boulot-auto-dodo-auto-karaté-auto-loisir-auto! Nous voulions prendre une pause
et… un grand respire.
Dans nos
préparatifs, nous consignons nos voitures, et je suggère à Éric :
« Eh si on n’avait pas d’auto en Afrique? » Sceptique, Éric a
répondu : « On l’essaie un mois et puis on évalue. » C'est une
décision déterminante car nous apportons nos vélos, le banc de bébé pour
Justin, ainsi que son vélo avec les petites roues. Au marché local de Bobo,
nous trouvons 2 vélos pour les garçons.
La première journée
d’école, après notre aménagement dans la maison, nous partons tous à vélo. La fraicheur du matin et la descente
vers l’école sont agréables. Dominic pédale à toute allure et Jérémie prend son
temps. Le retour à l’heure du midi est plus difficile, il fait
chaud et… ils doivent remonter la pente! En plus, Jérémie a faim! Doni doni
(doucement, en dioula)!
Nous nous rendons également
au travail à vélo, 7-8 km, un peu plus pour Éric. À vélo, j’ai l’impression de
me fondre à la vie des Burkinabés. À Bobo tout le monde partage la route :
les écoliers à vélos, les femmes en mobylettes (avec leurs enfants sur leur
dos, sous leurs pagnes multicolores), les hommes qui poussent des charrettes
pleines de denrées, les chèvres, les taxis, les ânes, ...
Pour les
déplacements plus éloignés ce sont les transports en commun ou toutes les
options semblent envisageables. Tracteur, autobus, 4x4, charrette avec des
ânes, moto transport, … Pour revenir de
la foire du riz à Bama on avait une Peugeot familiale d’un autre siècle qu’on a
partager avec une commerçante et ses 25 poches de riz, 2 productrices de Banzon
avec les fours à étuvage et les deux grands bidons qu’elles avaient gagné à la
foire, le chauffeur et les deux aides pour monter tout ce bagage sur le toit!
On était beau les 5 sur la banquette du milieu!
Pour nos courses près
de Bobo, nous nous fions à Moussa- notre super taxi man! Dès notre
première rencontre, Jérémie lui dit que son nom est facile à retenir car
« moose en anglais- c’est un orignal! Suffit d’ajouter le
« a »! » Il nous est recommandé par un coopérant à notre arrivée
à Bobo et depuis, nous l’appelons au besoin. Toujours souriant, il offre des chewing gum pour les enfants, et quand
ceux-ci font la pagaille dans le taxi, il lance un : « Ah ce n’est
pas facile! », avant de pouffer de rire!!! Son taxi, une vielle Peugot,
verte, toute déglinguée! Mais
honnêtement, ce n’est pas la pire, certains « basous » n’ont même
plus de lumières, de poignées de portes ou de démarreur : il faut les
pousser pour qu’ils partent…Clairement un élément du folklore local!
Dimanche dernier,
belle journée pour aller profiter de la Guinguette, un superbe Oasis le long de
la rivière du Kou, à 20km de la maison, où les fins de semaine tout Bobo se
retrouve! Le truc : arriver tôt
pour avoir une bonne place et profiter de l’eau fraiche et du fond sablonneux
pour s’amuser un peu! Éric a même décidé
de se rendre à vélo! Top chrono, nous partons avec Moussa et Éric décolle sur
ses deux roues. On lui donne une chance
en arrêtant chercher du pain, gonfler un pneu (!) et acheter de l’eau (on
annonce 37C!). Nous sommes sur le
dernier droit quand Moussa reçoit un texto d’Éric : « Youpelylou!»,
il est arrivé! Sur la route les gens le
saluent, ils ralentissent même sur leur mobylette pour lui faire un brin de
jasette!
C’est ce qu’on
appelle vivre au rythme du pays...L’auto peut attendre un autre mois!
Sophie
Carpe Diem la famille St-Pierre!
RépondreSupprimerQuel beau périple! Sophie tu es resplendissante et les garçons, tout sourire!!!
Merci de nous partager votre expérience.C'est très enrichissant et stimulant.Votre blog et les photos sont magnifiques.
Ici le Mont-St-Hilaire porte encore très fièrement sont cheval blanc(parois de glace quartier du boisé ensoleillé)Alors bonne baignade à vous!
Dominique