Ici au Burkina, ce réseau était à refaire. Au fil des mois, nous avons eu la chance de trouver des
gens qui ont, aujourd'hui, fait leur place dans notre quotidien. Certains consacrent
leur journée au bien-être de la famille, d'autres ne font que passer, de temps
à autre, pour nous offrir quelques fruits, un jus ou un important service. Nous souhaitons vous les présenter et en
profiter pour les remercier d'égailler nos vies et celles de nos enfants.
Balakissa, la cuisinière
Salimata, la nounou
Aïsha, la vendeuse de fruits
La petite Aïcha vient nous
visiter tous les deux jours avec son grand plateau de bananes. Souvent on la
croise à l'école des garçons ou sur notre rue où elle se promène de maison en
maison avec sa demie-soeur. Elle nous salue toujours chaleureusement de son
espiègle sourire. D'ethnie Peule, elle a grandi dans un village près de Bobo
avec une tante et ses enfants. Ses parents vivent en Côte d'Ivoire. Elle n'a
pas fréquenté l'école et vend des fruits depuis quelques années déjà. "Tu
aimerais un jour te marier Aïcha?" Elle se retourne timide et répond d'une
voie basse: "Quand mes parents me choisiront un mari". Elle roule un
morceau de tissu méthodiquement, demande notre aide pour remettre sur sa tête
son grand plateau, et prend la route vers une autre demeure.
Adama, le taxi man
Sali,
la vendeuse de jus
Avec un grand
sourire, Sali me salue « I barada do Sophie ?» (Comment va le travail?). À tous
les jours de la semaine, vers 13:00, elle arrive au Centre Médical de REVS+
avec son grand chapeau de paille, poussant un charriot avec 2 glacières débordantes
de sachets de jus qu'elle a concoctés à l'aube. Deux choix s'offrent à nous :
gingembre ou jus de pois sucrés (mon préféré!), qui ressemble à du lait et goûte
si bon! Je connais peu de Sali, mais comme plusieurs femmes africaines, elle tire
un maigre pécule de ces ventes itinérantes et subvient ainsi aux besoins de sa
famille. Elle se lève tôt et pousse toute la journée son charriot, sous le
soleil, pour offrir à 50 FCFA (10 cents) ses jus gouteux. Des rayons de soleil qu'elle
emmagasine dans ses sachets!
Seydou, le tennis man
À notre grand désespoir, Jérémie a mis fin à
ses cours de judo avec l'arrivée des vacances de Noël. Il a proposé, comme
alternative, des cours de tennis au Club Muraz, un lieu de convergence pour les
expatriés de Bobo. Souvent le dimanche après-midi on s'y retrouve entre amis
tandis que les enfants disparaissent à la découverte d'un endroit secret.
Seydou est toujours présent. Parfois derrière le comptoir des
rafraichissements, mais le plus souvent possible sur le court de tennis pour
échanger des balles avec un français, un taiwanais ou deux p'tits québécois et
leur amis. C'est ainsi que Jérémie a commencé ses cours de tennis le mercredi
soir avec Dominic et son meilleur ami, Édouard. Espiègle et blagueur Seydou ne
manque pas une occasion de les faire marcher, au sens propre et figuré :
"Papa, Seydou nous a dit que ça faisait 70 ans qu'il frappait des balles...Il
a dit qu'il avait l'air jeune car il faisait du sport toute la
journée...!?!" Candeur et joie de
vivre, des qualités que l'on pourrait ajouter à tous ces gens qui nous
entourent!
Éric et Sophie
Trop trop beau: les aventures, la chaleur humaine, les couleurs, l'amour indéniable de tous ces gens dans votre pays d'accueil, et bien sûr la vie au quotidien de la belle famille St-Pierre.
RépondreSupprimerMais en ps. je dois ajouter que l'histoire d'amour entre Justin et Salimata m'a particulièrement touchée...
Merci Marcelle! C'est tout un charmeur notre Cheri Coco!!
SupprimerCe commentaire ci-haut est de Marcelle :)
RépondreSupprimerGros bizous à tous
Bonjour! Je viens tout juste de tomber sur votre blog par l'entremise de Google. Comme 7 autres étudiantes en Sciences Infirmières de l'Université Laval, je partirai en juin 2014 pour 9 semaines au Burkina pour un stage dans le cadre du projet PASME. C'est très intéressant de vous lire!
RépondreSupprimerAudrey Bombardier
abombardier@hotmail.com